Régime de silence

Régime
De silence
Alors que pleuvent
Les bombes
Régime
De silence
Alors que grondent ici et là
La révolte de peuples qui n’en peuvent plus
D’attendre Godot ou le vote des bêtes sauvages
Régime
De silence
Résilience
Résistance
Espérance
Où sont les femmes et les hommes de plein vent ?
Où sont les âmes de lumière et les rêves de plain-chant ?
Régime
De silence
Décadence
Immanence
Transcendance
Danse
En corps
Avec les mots
Du coeur
Je
Régime
De silence
Il y a comme une évidence
À toujours tenter le ciel et à porter encore la vie
Au creux de ses mains en fleurs généreuses
MAOB

Dessine-moi un matin de lumière

Serre-moi la main
Fais-moi la paix
Dessine-moi un matin de lumière
Et mille soleils de cire qui tournoient
En spirale de tendresse infinie
 
Il y a des jours gris
Et sans espoir
Il y a des jours grands
Et bleus de rêves encore plus grands
 
L’espérance est un sport de combat
Pour la quiétude de l’esprit et de l’âme
Je suis donc j’écris donc j’espère
Toujours la lumière toujours le soleil
Toujours la tendresse en mémoire de l’avenir
 
J’espère donc je vis donc je vibre
J’avance dans la vie sans crainte de la nuit
Et je t’attends avec patience
Au carrefour de la parole et du silence
Je t’attends, au recommencement du monde
 
MAOB
 

Ici mes yeux prennent feu

Ici mes yeux
Prennent feu
Chaque soir
J’écris
 
Ici mon âme
Se repose
En paix je suis
Loin du vacarme du monde
 
Ici mon cœur
Tambour nomade
Bat chamade
Heureuse charade
 
Ici je souffle
Avec le vent
Qui lui-même me souffle
Des fables émouvantes
 
Ici je roule
À vélo dans les arbres
La forêt m’enchante
Et me prend dans ses bras
 
Ici j’aimerais
Un jour peut-être
T’emmener respirer
Terre bleue et ciel rouge
 
Ici la lumière brille
Pour chacune, pour chacun
Pour toutes et pour tous
On vit on vibre, ensemble
 
 
MAOB
 
One Love !!!
 

Regarder le ciel prendre feu

Regarder
Le ciel prendre feu
S’embraser en-dedans
Sourire et se dire
Que nous sommes
Des précaires privilégiés
Forts et fragiles
Derrière nos masques
Grands cœurs malades
De la vie elle-même
 
La beauté est
 
Définitivement
 
« Le chemin qui nous manque »
 
 
MAOB
 
One Love !!!
 

Cueillir des mots dans le vent doux

Au pied
Du mont Ventoux
Cueillir des mots
Dans le vent doux 🙂
Du jour
 
Jardin de lumière
Maison de Nomades
Négritude debout
Dans les voix liées
De Césaire, Damas et Senghor
 
« Sang du sang de ton sang
Satisfait du sens ancien du dit »
 
Sonne et sonne tambour
Résonne de ton plein silence
Aujourd’hui comme hier ce qu’il nous faut
 
« C’est laisser se dérouler la palabre,
C’est délivrer le message,
C’est chanter le poème à danser… »
 
Sonne et sonne tambour
Aujourd’hui comme hier ce qu’il nous faut
 
C’est renaître
À nous-mêmes en feu
Déployer nos ailes enfin
Oser être de celles et de ceux
Qui rouvrent les yeux
Pour ne pas trahir la vie à venir
L’avenir derrière la brume
 
Sonne et sonne tambour
Résonne de ton plein silence
Aujourd’hui comme hier ce qu’il nous faut
 
C’est la tendresse qui répare
Et prépare à de nouveaux départs
 
Là-bas là-bas
Si loin si loin
Si près de soi
 
Au pied
Du mont Ventoux
Cueillir des mots
Dans le vent doux
Du jour
 
MAOB
 
One Love !!!
 

Respirer Inspirer

Respirer

Inspirer

Respirer

Inspirer

Respirer

« Plus fort que le poumon du bourreau »

Respirer

L’horizon

Soupçon d’éternité

Heureuse oraison

Parfum de liberté

Être ou ne pas être

Là n’est plus la question

Respirer

Poésie

Inspirer

Poésie

Respirer

« Plus fort que le poumon du bourreau »

Respirer

Longer

La rive du rêve

Traverser

La vie

L’éclair au cœur

La peau sur les mots

Le poème dans l’âme

MAOB

One Love !!!

#écrirejustejusteécrire

Au bord du Lac des Rêves

Paysage en feu et ciel écarlate
 
Ballet de mésanges élégantes
 
Au bord du Lac des Rêves
 
Je me suis assis et j’ai souri
 
Au temps qui passe
Au temps qui lasse
Au temps qui casse
Au temps qui chasse
 
Le temps
D’avant
Le temps
Présent
Le temps
D’après
 
Le temps
Du départ
Temps qui roule
Et répare
 
Le temps
Qui me reste
Le temps
Qui me leste
 
Le temps
Révolu
De certaines
De mes quêtes
 
Le temps
Résolu
D’épurer ma vie
Et mon geste
 
Le temps qui n’attend
 
Personne au tournant
 
Tu le sais
 
Autant en emporte le vent
 
Qui se lève et nous souffle
 
Au visage de vivre
 
À hauteur âmeheureuse
 
Paysage en feu et ciel écarlate
 
Ballet de mésanges élégantes
 
Aux portes de la petite Camargue
 
Je me suis relevé et j’ai pleuré
 
Comme à vingt ans, devant
 
Tant de beauté, d’incandescence
 
Tant de lumière, en étincelle dedans
 
La poésie je le répète, est pour l’âme divan
 
 
Devine qui va-et-vient vibrant
 
Vit et revient, libre devient
 
Redevient vivant, avec le temps devin
 
« Va, tout s’en va… « 
 
Sauf ce drôle d’oiseau bleu dans ma voix
 
Qui chante encore et toujours
 
Tous les possibles en nous.
 
 
MAOB
 
One Love !!!
 
Na som jita à l’ami frère Pierre Journoud, pour le temps ensemble.
 

Tracer une voix, une ligne d’horizon

Marcher dans une ville qu’on a bien connu, se rappeler chaque rue arpentée l’éclair au front, poème au cœur.
Marcher dans la ville, comme on marche dans la vie, sans savoir où l’on va.
Sentir le froid et la douleur, la douleur du manque de celles et de ceux trop tôt parti(e)s, ressentir la chaleur et la douceur, la douceur des moments de liesse claire vécus.
Embrasser ses souvenirs, sourire.
Se dire qu’il est temps, de tourner mille pages, et d’aller voir ailleurs l’existence.
La terre est vaste.
Penser aux livres, ceux qui nous ont écrit, ceux qui ont lu en nous, ceux sur la pile à (re)lire et ceux à écrire encore.
Se redemander pourquoi.
Entendre toujours, la même réponse.
Faire trace. Tracer une voix, une ligne d’horizon.
Parmi d’autres.
Faire acte.
De présence.
Au monde.
MAOB
One Love !!!

Arles, il pleut

Arles, il pleut
 
Des mots qui annoncent
Printemps
Et même en hiver
Invincible été
 
Une femme sans visage
Traverse la rue monte au ciel
Elle chante
Et chavire l’âme de celui et de celle
Qui savent écouter aux portes de la beauté
 
Arles, il pleut
 
Sur la ville
Et sur la vie aussi, qui s’obstine pourtant
À vouloir nous rendre
À notre bonne heure d’exister
 
J’écris comme je vis
Sans savoir où je vais
Collé à la vitre du réel rêvé
Adossé au sens qui m’a sauvé
Demain et me sauvera hier encore
 
Arles, il pleut
 
Et ma plume me prend par la main
Peut-être, sûrement, veut-elle
Partager notre mélanfolie douce
Et tout l’espoir qui nous dure dans le coeur
 
Arles, il pleut
 
Et j’écris
 
Pour ne pas (me) perdre
 
Ne jamais perdre
 
La face lumineuse et la trace
 
De l’enfant que j’ai été
 
Qui marchait enjaillé jour et nuit
 
Et dansait, même sous la pluie
 
Avec sa cargaison de soleils.
 
 
MAOB