Au soleil des poèmes et de la rencontre, humaine profondément.
Pedro Suàrez Martin m’a contacté quelques mois après la sortie de mon roman « Les lumières d’Oujda » (éditions Calmann-Lévy) pour me dire à quel point il avait été ému, bouleversé par mon texte, et à quel point il lui semblait nécessaire de le traduire et le faire circuler aux Îles Canaries, pour essayer de changer certains regards sur les réfugiés, femmes, hommes et enfants qui marchent, en quête d’une vie meilleure. Pedro Suàrez Martin et moi avons correspondu pendant un an et demi ensemble, sans jamais nous rencontrer, ni même nous parler de vive voix, seul le fil des mots nous tenait, à l’endroit du cœur à l’ouvrage.
Pedro Suàrez Martin a traduit mon livre avec le cœur et la raison, et je le remercie ici encore, vivement, pour le temps passé entre les pages de « Las luces de Ujda » (éditions Baile del Sol), pour sa délicatesse lors de nos échanges épistolaires, souvent un mot pour mes enfants, toujours le souci d’être juste, au plus près de ma pensée poétique et du sens de mes mots, en français, en duala, en camfranglais ou en pidgin que l’on parle au Cameroun.
Pedro Suàrez Martin et moi ne nous étions jamais rencontrés, c’est chose fête depuis ce week-end, grâce à Casa Africa et à la Feria del Libro, et ce grand monsieur, aîné bienveillant comme j’aime à appeler les anciens qui portent la jeunesse éternelle de leurs idéaux et de leurs espoirs sur leurs visages, m’a ému, bouleversé par son être au monde et sa présentation de mon travail d’artisan lors de notre cœurversation littéraire à la Biblioteca Publica.
Na som jita à Pedro Suàrez Martin, pour son engagement, sa tendresse pour Sita, Mélodie, Ibra, Youssef Sabai Jai, La folle, Imane et Leila, le père Antoine, Aladji, mon narrateur sans nom, et tous les personnages des « Luces d’Oujda », et pour cette phrase étincelle, si forte, offerte dans un sourire de connivence entre un auteur et son traducteur, suite à une de mes questions, qui était : traduire est-il trahir ?
Réponse de Pedro: « traduire c’est assassiner »
C’est un honneur et un bonheur pour moi d’être traduit par Pedro Suàrez Martin, qui me fait renaître à moi-même, dans une autre langue que les miennes, mais avec le même souffle et le même cœur. Gratitude.
Na som jita à chacune, à chacun, à toutes et à tous, Andreea mon interprète, Estefania et Andie, Yeison Garcia jeune poète Afro Colombien, Loïc, Mamadou, Khaly Thioune, Laura, Pedro, pour tous nos partages, l’accueil chaleureux et le futur que nous inventerons.
Aux Quatre coins du Mot, et sur les ondes de RFI, au micro de Pascal Paradou.
On parle des mots évidemment, de littérature, de poésie, de musique, d’écriture et d’édition, entre autres sujets, avec Valentine Bonomo et Jérôme Rouger.
Na som jita à Régis Penalva et à son équipe, pour l’invitation et l’accueil, au public pour les retours de lecture de « Nobles de cœur » (éditions Calmann-Lévy).
Fred Ebami et moi avons commis cet ouvrage aussi, pour nous souvenir.
De l’avenir.
Na som jita à Sami Tchak, à Mohamed Mbougar Sarr et à Julien Delmaire pour le moment de livre- ensemble, et la joie offerte de porter les mots de Julien dans ma voix, Julien dont il faut lire le mirifique « Delta Blues », comme il faut lire de Sami « Le continent du tout ou du presque rien », roman qui pense dans une langue puissante et profonde.
Na som jita à Hassane Kouyaté, aîné bienveillant et directeur des Francophonies en Limousin, pour ses mots offerts en partage.
Transmission.
Na som jita aussi, à Corinne, Christiane, et à toute l’équipe pour l’accueil en résidence d’écriture théâtrale à la Maison des autrices et des auteurs.
Par monts et par mots, sur les ondes de TV5 monde.
Je parle de sens, de transmission, de poésie et de philosophie de la vie.
Merci à la journaliste Catherine Monroy pour la richesse de notre échange, et na som jita aux merveilleux élèves de 4ème qui crèvent l’écran pour les poèmes offerts ensemble à l’à venir.