Au CCAC Mavuna, en session d’enregistrement live d’extraits de mon livre « Les lumières d’Oujda »(éditions Calmann-Lévy).
Éclairés par Gwali, on est parti en msafara avec les frangins Gamil Dagenius Abdou Kamal-Dine, Yax, Halil Laithi et Rébies, sous le regard d’Amal Attoumani.
Marahaba à chacun, pour le partage des poèmes. Et du feu.
Merci à Sandrine, à la production pour Les Belles Personnes.
Très heureux de pouvoir donner à voir, entendre, ressentir, le talent des jeunes artistes de l’archipel des îles de la lune.
« De tout paysage, garder intense la trace du passage. »
Se souvenir.
Oui, se souvenir, des jolies choses.
Du bleu d’un ciel d’été, ou du blues dans la voix d’Aretha et d’Otis qui nous chantent en chœur, d’essayer la tendresse encore.
Se souvenir.
De Ngazidja le jour, Ngazidja la nuit.
De la clarté musicienne du silence qui fait danser mon âme, depuis que j’ai appris à l’écouter quand elle me parle.
…
La vie file en étoile, et nous ne faisons que passer. Alors peut-être, soyons des passant(e)s souriant(e)s à l’avenir qui s’écrit ou peut toujours, s’écrire au creux de mains qui osent. Leurs causes.
La mienne ?
La vie, cause au-dessus de toutes les causes.
Et la poésie dans tout ça ?
Une voie de l’être et l’étant, un chemin de lettres de terre, de mer, d’amour et de feu, ma chance, mon bonheur et mon risque, depuis Dool city.
Et les premiers freestyle de Rap, sous le manguier.
Merci à Addis-Abeba pour le lever de soleil mirifique et la douce heure du café d’Éthiopie avant l’arrivée à Moroni.
Chez moi, comme aiment à me le répéter les sœurs et les frères d’art et d’âme qui m’accueillent ici.
Chez moi, comme je m’y sens aussi.
Depuis la première fois et nos voix liées par la poésie, on passe le temps à rapper, à slamer, à jamer, à vivre. Sans fard ni masque de pluie.
Merci aux jeunes poètesses et poètes de Ngazidja, pour la masterclass hier au CCAC Mavuna, riche de mille promesses et mille feux de liesse, je sais pourquoi je pars, encore plus quand je reçois autant de mots en partage et ressens, cette énergie, cet élan vital, cette soif d’aterité.
Merci enfin, au Sud pour la leçon.
Hier soir j’ai assisté à un concert live, un défilé de mode et une projection en avant-première d’un très beau film sur les Comores, les personnes présentes portaient des masques, la présentatrice sensibilisait aux gestes barrières, du gel pour les mains était à disposition…
Je souris encore ce matin bleu, d’avoir vécu en une nuit à Moroni, cette émotion collective dont nous sommes privés en France depuis deux mois, peut-être même plus, je ne sais plus, cette émotion collective que procurent le cinéma et le spectacle vibrant, le théâtre, la musique, le slam, gestes d’art qui ouvrent à soi et à l’autre, aident à élever l’âme au-dessus du vide (de nos vies en temps de covid).
Avec Calvin Yug et Senny Camara, parfois on fait du « rock bantou » …
Ici, en partage, un extrait de mon livre en live, « Les lumières d’Oujda » (éditions Calmann-Lévy) sur la magnifique scène nationale de Foix, l’Estive, qui nous a offert la possibilité de terminer l’année dernière en feu… de liesses et d’humanités enlianées.
Merci encore à Carole Albanese, pour son engagement en faveur des artistes que nous sommes, femmes et hommes de plein vent, femmes et hommes porté(e)s, porteuses et porteurs.
De tant de rêves en corps.
Merci à One Shot pour la captation vidéo de ce moment, or du temps.
À l’institut du Monde Arabe en compagnie belle, de Senny Camara au chant et à la Kora magique, et de Calvin Yug à la guitare, dans le cadre des « Nuits de la poésie », organisées par l’IMA en partenariat avec la Maison de la poésie de Paris et le festival « Paris en toutes lettres » .
Hier sur scène, à L’Estive, scène nationale d’Ariège, en répétition avec Calvin Yug, avant de partir en live, en « Traversé(e)s » poétiques et musicales avec d’autres artistes rencontré(e)s le jour même, à Foix.
Merci à la sœur, Senny Camara pour la photo.
Nous nous sommes offerts sur scène hier, un merveilleux cadeau de fin d’année, et j’ai terminé ma résidence d’écriture à la montagne en beauté. Et générosité absolue.
C’était grand, et fort, et tendre, et riche de sens, et d’enseignement, tout peut être annulé.
Sauf nous.
Dans le Figaro Littéraire, sous la plume du journaliste et écrivain Mohammed Aissaoui, qui fait part belle à mon roman nouveau, « Les lumières d’Oujda » (éditions Calmann-Lévy).
Extraits de la critique :
OLNI : objet littéraire non identifié. Rarement expression aura autant collé à un livre. Le texte de Marc Alexandre Oho Bambe est saisissant aussi bien dans sa forme que dans sa profondeur. C’est à la fois un recueil de poésie, un roman, des fragments de vie et un récit salutaire.
…
Les poèmes « Pourquoi on part ? » prennent aux tripes. On ne sait par quelle magie Marc Alexandre Oho Bambe transforme chaque épreuve en une parole lumineuse. Sa voix sublime le réel.
…
Merci à Mohammed Aissaoui, pour ses mots à l’égard des miens.
Ewa pour Sita, Imane, Aladji, Leila, Père Antoine, Yaguine et Fodé, Ibra, la folle, et les autres, personnages de mon roman nouveau « Les lumières d’Oujda » (éditions Calmann-Lévy), disponible en librairies.
Merci au jury international qui me décerne ce prix, littéraire. Honoré et heureux de savoir mes mots, ces mots de plein vent, accueillis aux quatre coins du monde.
Merci à ma merveilleuse éditrice Lisa Liautaud et à mon ami Philippe Robinet qui ont cru à ce livre, OLNI dans la forme, nécessaire nous osons le croire dans le fond, roman-poème-documentaire que nous portons. Ensemble !!!
Pensée pour ma mère veilleuse, femme de lettres qui m’a transmis, très tôt, l’amour des mots. Et le goût des autres.
Je lui dédie depuis plus de trente ans, chacune de mes distinctions, à commencer par les meilleures notes en rédaction, au Collège Libermann à Douala, où j’ai poussé mon premier cri… de poésie